L’évaluation de la qualité des eaux de rivières

Le syndicat du Moron œuvre pour une valorisation de nos cours d’eau
et l’atteinte d’une bonne qualité de l’eau.

Cette ambition répond à une Directive Européenne qui vise l’atteinte
d’un « bon état écologique des masses d’eau ».

Palus du Moron

Odonate (Sympetrum sp)

Oies cendrées (Anser anser)

Contexte

Le cadre règlementaire qui régit la politique de la gestion de l’eau en France est la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) adoptée le 23 octobre 2000 (directive 2000/60).
La DCE fixe des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines. L’objectif général est d’atteindre d’ici à 2027 le bon état écologique des différents milieux sur tout le territoire européen.

Les grands principes de la DCE sont :

• une gestion par bassin versant orientée par les SDAGE (Schéma Directeur de l’Aménagement et de Gestion de l’Eau) et par les SAGE, échelle locale de la gestion de la ressource en eau (Schéma de l’Aménagement et de gestion de l’Eau),
• la fixation d’objectifs par « masse d’eau »,
• une planification et une programmation avec une méthode de travail spécifique et des échéances,
• une analyse économique des modalités de tarification de l’eau et une intégration des coûts environnementaux,
• une consultation du public dans le but de renforcer la transparence de la politique de l’eau.

À l’échelle nationale, plusieurs lois viennent renforcer la DCE et la politique actuelle de l’eau.

  1. la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006, renforçant les outils réglementaires existants pour une meilleure mise en œuvre de la DCE.
  2. les lois Grenelle 1 (2009) et Grenelle 2 (2010) ont réaffirmé les objectifs environnementaux de la DCE. Plus récemment, à travers la mise en place du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Dans ce contexte règlementaire, le syndicat du Moron développe des plans d’actions spécifiques (travaux de restauration et suivis de la qualité de l’eau) pour atteindre cet objectif qualitatif.

L’atteinte du « bon état écologique »

Les critères d’évaluation du bon état des cours d’eau diffèrent selon la typologie de la masse d’eau concernée :

  • Pour les masses d’eau de surface : état chimique et écologique.
  • Pour les masses d’eau souterraines : état chimique et quantitatifs.

Masse d’eau de surface

Concernant les masses d’eau de surface (rivières), l’atteinte du bon état écologique repose sur des indicateurs de qualité basés sur des paramètres :

  • Biologiques
  • Physico-chimiques
  • Chimiques

L’État chimique

Correspond aux normes de qualités environnementales pour les 53 substances visées par la Directive Cadre sur l’Eau (notamment certains métaux, pesticides, hydrocarbures, solvants etc.) Cette liste est évolutive : elle est révisée tous les 4 ans.

Lorsque toutes les valeurs sont inférieures à la norme, la masse d’eau présente un bon état chimique. Il suffit d’une seule valeur au-dessus de la norme pour que la masse d’eau présente un état chimique médiocre.

L’objectif de bon état chimique consiste à respecter des seuils de concentration.

L’État Biologique

La biologie se quantifie par la présence ou non d’espèces via divers indices spécifiques et normalisés :

• L’Indice Poisson Rivière (IPR),
• L’indice Biologique des Diatomés (IBD),
• L’indice Biologique Macrophytique de Rivière (IBMR) végétaux aquatiques,
• L’indice Biologique Global Normalisé (IBGN) invertébrés aquatiques ou l’Indice Invertébrés Multimétrique (I2M2)

Le bon état écologique correspond au respect de valeurs de référence pour des paramètres biologiques.

L’État Physico-chimique

Pour la physico-chimie, les paramètres pris en compte sont :

• l’acidité de l’eau,
• le bilan de l’oxygène,
• la concentration en nutriments (azote et phosphore),
• la température,
• la salinité.

Le bon état écologique correspond au respect de valeurs de référence pour des paramètres biologiques, des paramètres physico-chimiques et des polluants dits spécifiques qui ont un impact sur la biologie.

L’Hydromorphologie

L’hydromorphologie est quant à elle quantifiée par l’analyse :

• de la nature et de la diversité du substrat,
• des séquences d’écoulement associées,
• du profil du lit,
• de la végétation aquatique (de manière qualitative et quantitative).

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’agence de l’eau